Comment tenir ses bonnes résolutions ?

      • Faire plus de sport
      • Manger moins de viande
      • Arrêter de fumer
      • Sortir plus souvent avec des amis
      • Moins utiliser la voiture et plus le vélo
      • Passer plus de temps avec les enfants

    Nous avons tous de bonnes résolutions en tête mais rares sont les personnes qui les tiennent en changeant durablement leur comportement.

    Comment y parvenir ?
    Tenir ses résolutions, c’est possible mais il est nécessaire de suivre quelques règles car gardez en tête que l’envie n’est pas la motivation !

    1- Bonnes résolutions : vos motivations ? sont-elles intrinsèques ou extrinsèques ?

    Tout d’abord ça veut dire quoi intrinsèque versus extrinsèque ?
    Exemple :
    « Je vais prendre plus souvent mon vélo pour aller au travail ! »
    Il est particulièrement important que vous fassiez les choses de votre plein gré :

      • Pratiquer du sport c’est bon pour ma santé,
      • Je vais y prendre du plaisir
      • Cela vous semble utile ou intéressant
      • L’état de la planète m’inquiète

    Et non parce que d’autres personnes vous poussent à le faire !

    Dans les premiers cas, on parle de motivation intrinsèque (pour vous) par opposition, dans le second cas, à la motivation extrinsèque (pour les autres).
    Si vous pensez plutôt aux bénéfices pour vous même, il vous sera probablement plus facile d’enfourcher votre vélo que si vous le faites pour les autres.

    Attention, cela ne veut pas dire que l’on change de comportement uniquement quand c’est bon ou utile « que » pour soi-même.
    Par exemple, si vous avez des enfants et/ou petits enfants vous pouvez être « intrinsèquement » motivée pour la protection de la planète.
    De plus, la motivation extrinsèque n’est pas forcément inefficace : vous pouvez chercher peut-être à éviter que les autres vous fassent culpabiliser lorsque vous arrivez en voiture au bureau, ou encore que vous espériez que cela améliorera votre image de se déplacer à vélo.

    Selon la théorie de l’autodétermination des scientifiques américains Richard Ryan et Edward Deci, trois besoins fondamentaux influencent notre motivation.
    Ainsi, on est en mesure de changer efficacement et durablement si on agit :

      • En tant que membre d’une communauté sociale : c’est le besoin d’appartenance
      • De façon indépendante : c’est le besoin d’autonomie
      • En ayant la possibilité d’exprimer ses préférences et ses compétences : c’est le besoin de faculté.

    2- Penser soutien social :

    Le dire va vous engager et le faire avec d’autres personnes ayant le même objectif va vous encourager ! Attention, pas avec n’importe qui et à tout va !
    Une étude de Howard Klein, à l’université d’État de l’Ohio a montré qu’il était préférable de partager avec des gens dont l’avis compte pour vous et ayant un statut social plus élevé !

    3- Rédiger c’est se projeter :

    C’est mieux en le disant et c’est encore mieux en l’écrivant ! Formuler votre projet le plus précisément possible…

    4-Appliquer la méthode des petits pas :

    Ne soyez pas trop dur avec vous-même et fixez-vous plusieurs étapes intermédiaires.
    Et si vous appliquiez « La loi de l’effet » ou autrement dit « si vous vous récompensiez ? »

    La loi de l’effet stipule que tout comportement qui occasionne un effet (agréable) voit sa probabilité d’être reproduit – ou la motivation d’être reconduit – augmenter.

    Le psychologue Burrhus Frederic Skinner l’opérationnalisa sous forme de conditionnement opérant : en faisant suivre volontairement un comportement d’un renforcement, on conditionne un organisme à le reproduire. C’est exactement ce qui se passe quand le chien lève la patte pour avoir sa récompense !

    L’utilisation de la récompense n’est pas nécessairement en contradiction avec le besoin d’autonomie.

    Du moment que nous appliquons volontairement le système à nous-mêmes, notre sentiment de contrôle n’est en rien diminué. Ce sens de l’agentivité (la capacité des individus à être des agents actifs de leur propre vie, c’est-à-dire à exercer un contrôle et une régulation de leurs actes) se traduit par l’activation du circuit de la récompense ( circuit de Papez), en particulier le cortex préfrontal ventromédian qui lui accorde une valeur importante.

    Une manière savante de dire que nous sentir maîtres de nos faits et gestes est une expérience valorisante…

    Alors par quoi vous commencez ?

     

    Auteur : Karen Pinel – Responsable Pôle Psy et Psychologue du travail