1. Le handicap dans le monde du travail en France

En France, le handicap est une notion encore mal connue dans le monde du travail, et fait l’objet de nombreux stéréotypes. Il existe une grande diversité de types de handicaps visibles et invisibles. Les cas de handicap que l’on rencontre le plus au travail sont invisibles et survenus au cours de la vie du travailleur. Ils concernent le plus souvent les maladies invalidantes ou les troubles psychiques.

“Les maladies invalidantes sont des maladies qui, de par leurs effets sur l’organisme, peuvent générer un handicap, et évoluer dans le temps. Elles peuvent provoquer une gêne conséquente pour les activités de la vie quotidienne ou professionnelle et impacter l’emploi, son organisation et sa maîtrise. 

Exemple : VIH, asthmes, allergies, rhumatismes, maladies cardiovasculaires, maladies infectieuses ou auto immunes, épilepsie, diabète, mucoviscidose, sclérose en plaque, le cancer, les troubles musculo-squelettiques…” (source AGEFIPH)

“Le handicap psychique se définit par l’atteinte d’une pathologie mentale entraînant des troubles mentaux, affectifs et émotionnels, reflétant une perturbation dans la personnalité, sans pour autant avoir des conséquences sur les fonctions intellectuelles. Il a été reconnu grâce à la loi du 11 février 2005. 

Exemple : les psychoses, la schizophrénie, le trouble bipolaire, les troubles graves de la personnalité. Certains troubles névrotiques comme les TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs), l’hypochondrie, …” (source AGEFIPH)

2. Le service social du travail de Lumanisy et le handicap

En partenariat avec nos clients, le service social Lumanisy se met systématiquement à disposition des collaborateurs en arrêt maladie de longue durée (généralement supérieur à 30 jours) ou ayant des arrêts maladies répétés. Cette prise de contact évolue généralement vers un accompagnement spécifique du collaborateur durant cette période. L’équipe Lumanisy, sensibilisée et formée au maintien dans l’emploi des salariés ayant des problématiques de santé, sollicite l’ensemble des acteurs internes et externes à l’entreprise pour lever et anticiper au mieux les freins à la reprise. Notre équipe assure une veille sociale et instaure des temps d’échanges avec les différents acteurs de l’entreprise afin de trouver des solutions pour le maintien dans l’emploi des collaborateurs dont l’état de santé nécessite une prise en charge. Nous agissons donc avec une équipe pluriprofessionnelle composée d’acteurs internes (managers, recruteurs, médecine du travail, CSSCT) et externes (Agefiph, maison départementale des personnes handicapées, etc.). Nous aidons nos clients à trouver les interlocuteurs adaptés, les financements possibles et les solutions réalisables sur le terrain.

 Nous intervenons également en appui avec la politique handicap de nos clients, afin de réaliser le suivi des salariés en situation de handicap (accompagnement aux démarches administratives, mise à disposition préalable au renouvellement des droits, information et sensibilisation).

 Notre service social du travail accompagne également ses partenaires pour le déploiement d’actions collectives, notamment lors de la semaine européenne de l’emploi des travailleurs en situation de handicap.

3. Les avantages pour le salarié :

  • Une amélioration de ses conditions de travail
  • Une meilleure cohésion sociale avec son équipe 
  • Le maintien de son emploi
  • L’acceptation de son handicap 
  • Le suivi de la maladie : rompre l’isolement lié à l’arrêt de travail, lien avec l’entreprise, anticiper les difficultés (financières, sociales et professionnelles), gain de temps (démarches réalisées durant l’arrêt maladie)
  • Un accompagnement administratif pour l’ensemble des démarches (CPAM, prévoyance, demande de RQTH, sollicitation de financements pour aménagements de poste…)
  • Consolider la reprise et éviter les rechutes avec un retour au poste adapté
  • Moins de stress et d’inquiétude pour le salarié

4. Les avantages pour l’entreprise :

  • Maintenir l’emploi dans son entreprise
  • Sensibiliser les collaborateurs
  • Soutenir les services RH dans les situations d’inaptitude médicale ou d’invalidité
  • Faciliter le financement des aides aux aménagements des postes de travail et sollicitations des fonds adaptés
  • Gain de temps
  • Moins de difficultés pour le retour des collaborateurs en absence de longue durée et lien via le service social durant l’absence du salarié
  • Démarches réalisées par le service social et financements sollicités pour les aménagements
  • Augmentation des salariés reconnus travailleurs handicapés
  • Accompagnement pour la DOETH (diminution voire suppression de la contribution)
  • Evolution du taux d’absentéisme

5. Exemples d’expériences passées de nos consultantes :

Situation 1 :

“Monsieur X souffre de problèmes de santé importants qui nécessitent des soins à l’hôpital toutes les 6 semaines. Après ces soins et du fait de leurs effets secondaires, Monsieur ne peut faire le moindre effort durant 3 jours. De bonne volonté, il réalisait ces soins le vendredi, afin de limiter l’impact de son absence sur son poste de travail. Un arrangement à l’amiable a été fait avec le service RH pour ne pas pénaliser financièrement Monsieur. De ce fait, l’entreprise prenait à sa charge cette journée. Le service RH a donc sollicité le service social afin de connaître les possibilités d’action dans cette situation.

Le service social s’est mis en relation avec le SAMETH dans le but de réaliser une demande de Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap auprès de l’AGEFIPH. Cette aide pouvait être sollicitée car le service social avait déjà réalisé une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé auprès de la MDPH.

Suite aux échanges avec Monsieur, le service RH et la médecine du travail, le service social a pu s’apercevoir que Monsieur était aussi limité dans ses missions et qu’un grand nombre d’entre-elles étaient réalisées par des collègues. De ce fait, une étude approfondie de son poste a eu lieu en lien avec le SAMETH afin de chiffrer le coût financier des absences de Monsieur et des heures de travail que les autres collaborateurs utilisaient pour aider Monsieur X.

Grâce à ces actions, le service social a pu débloquer une aide financière trimestrielle auprès de l’AGEFIPH. Tous les 3 mois, les heures travaillées de Monsieur X sont donc déclarées par le service social auprès de l’AGEFIPH et ces derniers calculent la perte engendrée par ces heures d’absences et de compensation des autres collaborateurs, afin d’aider l’entreprise dans cette perte financière.” – FLORENCE – Consultante en service social du travail 

Situation 2 : 

“Monsieur X est cadre supérieur, il est responsable d’un site de production.

En début d’année, il est victime d’un accident vasculaire cérébral pour lequel il va avoir un arrêt maladie de longue durée et des séquelles.

En effet, son champ de vision demeure réduit.

Lors de notre accompagnement de suivi des arrêts de longue maladie, Monsieur nous fait part de son inquiétude quant à sa future reprise de travail. En effet, il ne peut plus conduire ni regarder son écran d’ordinateur sans être gêné.

Dans un premier temps, le service social Lumanisy amène Monsieur à prendre conscience de son handicap et à le faire reconnaître par la Maison Départementale des Personnes Handicapées.

Ensuite, une demande d’étude de poste est réalisée en lien avec le service de santé au travail et le SAMETH (Service d’Aide au Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés).

Ainsi des lunettes de sécurité spécifiques, du matériel informatique adapté et la prise en charge de taxi pour ses trajets domicile-travail sont préconisées pour un coût total de plus de 10 000€.

Le service social réalise avec lui et l’entreprise l’ensemble des démarches auprès de l’AGEFIPH pour des subventions spécifiques à sa situation.

Grâce à ces actions, Monsieur X a pu être maintenu à son poste. Sans ces aménagements, il risquait d’être reconnu inapte.” LAURE – Consultante en service social du travail